Dans l'Inde du XVIe siècle des cours rivales s'affrontent. La tension culmine entre états musulmans et hindous. Au terme un jeu très élaboré d' « insultes » diplomatiques entre cours la guerre éclate et culmine avec une bataille décisive en janvier 1565. Tout cela nous est raconté au filtre de chroniqueurs, d'observateurs ou de poètes de toutes langues, du persan jusqu'au portugais. À chacun ses codes, à chacun ses symboles. Et l'on découvre à quel point chacun peine à traduire dans son système de valeurs celui de l'autre. À l'heure où l'Europe et l'Asie tissent des contacts toujours plus étroits, la rivalité commerciale et politique s'envenime également du fait des incompréhensions religieuses. Celles-ci ont aussi, très souvent, des enjeux de protocoles, d'apparences et de préséances. En témoigne le spectaculaire martyre d'un officier portugais en Malaisie occidentale en 1583. Dernier exemple de ces histoires connectées d'Eurasie : les influences réciproques entre peintres de la cour moghole et peintres du Siècle d'Or hollandais. Au gré de la diplomatie et du commerce, artistes, livres et images circulent au XVIIe siècle à travers un vaste territoire allant des Pays-Bas, de la péninsule ibérique et de l'Italie jusqu'à Delhi, Agra et le Deccan. Sanjay Subrahmanyam ouvre ici un large champ de réflexion sur l'Islam, la Contre-réforme, le catholicisme, le protestantisme et le monde « hindou ». Certains débats sur des sujets cruciaux de notre monde contemporain, comme la laïcité ou le cosmopolitisme, trouvent un éclairage subtil dans l'étude de ces conflits et interactions au début des temps modernes.
Largeur | 13.60 cm | |
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Hauteur | 18.60 cm | |
Profondeur | 3.20 cm | |
Poids | 0.41 kg | |
Nombre de pages | 365 |